Grand Dijon n°25 - Septembre 2011

Transcription de Grand Dijon n°25

Observez un instant le paysage dijonnais. Au pied des grues, à l’entrée des nouveaux équipements sportifs et culturels ou le long du chantier du tramway, le constat est tangible : notre agglomération développe son ouverture, tous azimuts, aux nouvelles formes urbaines et écologiques, aux transports performants, aux entreprises et aux habitants. Parce que l’attractivité d’un territoire est une fabrique globale, le Grand Dijon a toujours misé sur un investissement complet qui, de l’emploi à la mobilité, ne se limite pas à la seule question de l’habitat.

Notre communauté d’agglomération prouve bel et bien, comme d’autres en France, que ce sont les collectivités territoriales qui créent les conditions durables d’un nouveau développement économique et social. Régulièrement appelées à remplacer les services publics de l’Etat, elles font rimer autonomie avec dynamisme, en s’adaptant aux réalités locales.

La réforme fiscale imposée en 2010 par le gouvernement vient aujourd’hui stopper cet élan essentiel et stimulant, en bouleversant le système de financement des agglomérations par la suppression de la taxe professionnelle qui leur revenait jusqu’à présent. Pour la compenser, leur nouveau panier de ressources va en partie reposer dès cette année sur la taxe d’habitation et les taxes sur le foncier bâti et non-bâti... C’est la fin du partage clair des ressources (les impôts économiques à l’agglomération, les impôts sur les ménages aux communes), puisque le Grand Dijon est donc obligé de lever des impôts sur les ménages pour la première fois de son histoire ! En outre, en transférant les ressources des inter-communalités des entreprises vers les ménages, cette réforme favorise les collectivités qui ont privilégié le développement résidentiel, et pénalise celles qui, à l’instar du Grand Dijon, ont fait le pari du développement économique !

A tel point que nous subissons déjà une perte immédiate de l’ordre de 3,5 millions d’euros. Cette perte devrait s’accroître progressivement, pour atteindre près de 10 millions d’euros par an à l’horizon 2020... Comme cela est détaillé en pages 14 et 15 du présent magazine, c’est dans ce contexte très incertain que les élus du Grand Dijon ont choisi en avril dernier, à l’unanimité, de concilier les équilibres financiers de  l’agglomération et une évolution modérée de la pression fiscale, en couvrant les pertes de ressources par des économies et une bonne gestion plutôt que par un appel plus important au contribuable.

Mais qu’on se le dise, la politique ambitieuse des grands projets de notre agglomération ne cessera pas. Les écoquartiers sortent toujours de terre, les tours se dressent dans le quartier des affaires, tandis qu’il va devenir de plus en plus facile d’accéder à Dijon via le fer, la route ou les airs... Le 11 décembre prochain, la branche Est du TGV Rhin-Rhône va ouvrir, moins d’un an avant la mise en service de nos deux lignes de tramway : décidément, Dijon est sur les bons rails !